Black Box Diaries : Que révèle-t-il sur les rôles de genre et le changement culturel au Japon ?

Comment la société japonaise perçoit-elle le mouvement #MeToo ?

Ce post marque la première fois que je parle d’un contenu que je n’ai pas vu moi-même. Pourquoi ? Black Box Diaries est un documentaire japonais sorti en octobre 2024 au Royaume-Uni et aux États-Unis, mais il n’a pas été diffusé au Japon—et peut-être ne le sera-t-il jamais. Récemment nommé pour l’Oscar du Meilleur Documentaire, il a finalement perdu face à No Other Land, mais il a une fois de plus eu un impact international. Ce film met en lumière la lutte continue du mouvement #MeToo au Japon, soulevant des questions sur les normes de genre profondément enracinées et la place des femmes dans la société.

Pour ceux qui ont vécu au Japon, la structure patriarcale de la société est indéniable. Le respect des anciens est un principe fondamental, et que ce soit dans le cadre professionnel ou familial, la hiérarchie est strictement respectée. Bien que des changements progressifs commencent à émerger, certaines attentes restent profondément ancrées. Il est encore courant, par exemple, que les femmes servent le thé lors des réunions d’affaires ou que les épouses restent à la maison pour élever les enfants et gérer les tâches domestiques. Venant de France, je ne suis pas étranger aux stéréotypes de genre, mais je dirais qu’ils ne définissent plus autant la norme qu’au Japon. Le mouvement #MeToo, né en 2006, a pris une forme spécifique en France en 2017 avec #BalanceTonPorc (« Dénonce ton porc »).

Pourquoi Black Box Diaries ne sera-t-il probablement jamais diffusé au Japon ?

En 2019, la journaliste Shiori Ito a remporté un procès civil à Tokyo, où les juges ont statué que Noriyuki Yamaguchi avait eu des rapports sexuels non consentis avec elle alors qu’elle était ivre et inconsciente. D’un point de vue juridique, la vérité est donc établie. Pourtant, Black Box Diaries a peu de chances d’être diffusé au Japon. Pourquoi ? La réponse est tristement évidente. Tandis que la société française encourage l’expression et la contestation, le Japon est à l’extrême opposé—où le silence et la conformité dominent.

La perception de la justice et de l’égalité des sexes est-elle influencée par la culture ?

Nous sommes encore loin de vivre dans un monde parfait. Sur ce point, la plupart des gens seront d’accord. Ayant passé 30 ans en France et une décennie au Japon, j’ai eu l’opportunité unique d’expérimenter ces deux cultures de l’intérieur. Je ne prétends pas être un expert, mais je me suis immergé dans les deux langues et modes de pensée. Mon apparence asiatique m’a aussi permis de mieux m’intégrer à la société japonaise que d’autres étrangers. Cette double perspective a façonné ma vision du monde. Des études montrent que notre culture influence le fonctionnement de notre cerveau, renforçant ainsi la distinction entre l’individualisme occidental et le collectivisme oriental.

Alors, ne devrions-nous pas encourager une éducation interculturelle ? Les sociétés occidentales et orientales ne devraient-elles pas faire davantage d’efforts pour comprendre l’histoire, la langue et les valeurs de l’autre ?

Qu’en pensez-vous ? Comment les perspectives culturelles influencent-elles des mouvements comme #MeToo ? Pensez-vous qu’un réel changement soit possible au Japon ? Partagez votre avis en commentaire !

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