Un ami français que j’ai rencontré au Japon a chanté Another Day in Paradise de Phil Collins lors d’une soirée karaoké. Bien que je connaisse Phil Collins comme le batteur de Genesis (oui, je ne suis pas si jeune, mais ce n’est quand même pas ma génération), je ne connaissais pas cette chanson en particulier. L’avantage du karaoké, surtout quand on ne connaît pas une chanson, c’est qu’on peut lire les paroles en même temps qu’on chante. Pour être honnête, je ne fais pas souvent attention aux paroles—mais cette fois, c’était différent.
Regardez la chanson ici:
L’histoire derrière la chanson
Phil Collins a expliqué dans plusieurs interviews que cette chanson met en lumière le désespoir des sans-abris. Dans une interview avec The Mail on Sunday, il a déclaré :
« J’ai écrit cette chanson après avoir été à Washington DC, où j’ai été frappé par le nombre de personnes que j’ai vues vivre dans des cartons. »
Dans une interview avec Musician, il a décrit son expérience à Washington :
« Je me souviens de notre concert à Washington… La ville était presque à l’arrêt, et ces gens essayaient de dormir sur les grilles d’où s’échappait de l’air chaud, juste à l’ombre du Capitole. J’ai trouvé cette contradiction extraordinaire. »
La science de l’empathie
Les recherches sur le cerveau montrent que les humains forment rapidement des groupes d’appartenance, et les individus en dehors de ces groupes reçoivent souvent moins d’empathie. Dans les cas extrêmes, ils sont perçus comme des objets plutôt que des personnes. Une étude a révélé que lorsque des participants regardaient des photos de sans-abris ou de toxicomanes, le cortex préfrontal médian (mPFC)—la partie du cerveau associée à l’empathie—était moins active. En somme, les sans-abris sont déshumanisés dans l’esprit de beaucoup.
Élargir la conscience au-delà des frontières
Prenons maintenant cette idée à un autre niveau. Imaginez un pays ou une culture différente. Se pourrait-il que nous retenions inconsciemment notre empathie envers ceux qui sont en dehors de notre cercle immédiat ? Les études sur la plasticité cérébrale—la capacité du cerveau à s’adapter et à changer—montrent que ce biais n’est pas permanent.
Comment y remédier ? En adoptant des habitudes saines pour le cerveau : une alimentation équilibrée, de l’exercice régulier, des liens sociaux significatifs et des défis intellectuels. Sensibiliser aux structures et aux biais de notre société joue également un rôle essentiel dans le développement de l’empathie.
Une responsabilité partagée
Reconnaître notre tendance à former des groupes exclusifs nous aide à comprendre la nécessité d’une perspective plus large. Si nous pouvons nous considérer d’abord comme des citoyens du monde, il devient possible d’apprécier nos différences. L’empathie, qui semble cruellement manquer, est essentielle pour remédier aux inégalités mises en lumière par les actualités ou les réseaux sociaux.
Les écarts de richesse ont tellement augmenté au cours des dernières décennies qu’ils devraient nous choquer—mais notre cerveau normalise ces disparités comme une partie intégrante du fonctionnement de la société. Cependant, nous possédons désormais les outils et les connaissances pour remettre en question ces normes. N’est-il pas temps de prioriser les besoins fondamentaux pour tous—l’eau, la nourriture, un abri, l’électricité et l’éducation ? En répondant à ces besoins universels, nous pouvons créer un groupe commun : l’humanité.
Le rôle des opportunités dans le talent
Réfléchissez—Mozart serait-il devenu Mozart s’il avait eu du mal à trouver de quoi manger ? Kobe Bryant serait-il devenu ce légendaire basketteur sans une éducation adéquate ? Peut-être. Mais, blague à part, beaucoup d’entre nous ne réalisent pas à quel point nous sommes déconnectés des dures réalités des autres. La première étape pour changer cela est de travailler sur notre propre cerveau.
Un appel à l’action
Quelles étapes pensez-vous nécessaires pour rendre les besoins fondamentaux accessibles à tous ? Comment créer un monde où l’empathie remplace l’indifférence ? Partagez vos réflexions !
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