L’histoire peut-elle être vraiment objective ?
The Lost King (2022) est un film biographique britannique réalisé par Stephen Frears, basé sur le livre The King’s Grave: The Search for Richard III de Philippa Langley et Michael Jones, publié en 2013. Il dramatise le parcours extraordinaire de Philippa Langley, la femme qui a initié la recherche des restes du roi Richard III sous un parking de Leicester. Le film met également en lumière la controverse autour de l’Université de Leicester et de la revendication du mérite de cette découverte.
Dans quelle mesure l’histoire est-elle écrite par les vainqueurs ?
The Lost King (2022) illustre comment les récits historiques sont souvent influencés par les vainqueurs, reflétant les biais de leur époque. Richard III, par exemple, a été diabolisé, notamment dans Richard III de Shakespeare, écrit sous l’ère Tudor, période où il était politiquement opportun de le représenter comme un tyran difforme afin de légitimer le règne d’Henri VII. La découverte de son squelette, qui a révélé une scoliose, contredit l’image exagérée de bossu dans la pièce de Shakespeare, mais confirme une certaine déformation. Cependant, il est toujours impossible de dire s’il était réellement le monstre dépeint dans les textes historiques. Le mystère des princes disparus dans la Tour de Londres reste irrésolu, et les principales sources proviennent encore de l’époque Tudor ou ultérieure, renforçant une vision potentiellement biaisée de Richard comme usurpateur.
Les histoires nationales ne sont-elles que des versions différentes d’un même récit ?
L’histoire est fondamentalement subjective, façonnée par ceux qui l’écrivent. Chaque pays construit sa propre version de l’histoire, occultant souvent des éléments essentiels qui permettraient une perspective plus universelle. Pourtant, si l’on prend du recul, on réalise que l’humanité partage le même patrimoine génétique et habite la même planète. Regarder l’histoire des nations sous cet angle plus large permet de voir que ce qui nous divise repose souvent sur des récits incomplets, plutôt que sur de réelles différences.
Peut-on transformer la société en comprenant mieux le cerveau ?
Aujourd’hui, nous ne pouvons plus dire : « Nous ne savions pas. » Nous avons accès à une quantité inédite d’informations sur notre environnement, notre histoire et, plus que jamais, notre cerveau. Pourtant, des siècles de conditionnement rendent difficile un changement de perspective immédiat. La puissance des habitudes est immense, mais la neuroplasticité prouve que notre cerveau peut évoluer et entraîner de profonds changements de mentalité. L’histoire a vu naître de grands mouvements basés uniquement sur l’instinct et l’intuition — imaginez ce que nous pourrions accomplir en y ajoutant les connaissances scientifiques sur notre fonctionnement cognitif. Cette compréhension pourrait être la clé pour bâtir une société qui prend en compte à la fois l’humanité et la planète.
Qu’en pensez-vous ? Une meilleure compréhension du cerveau peut-elle réellement changer notre perception de l’histoire et façonner notre avenir ?
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