Dans l’univers de Kingdom, un manga se déroulant dans la Chine ancienne durant la période des Royaumes Combattants, nous suivons le parcours de Shin, un jeune orphelin qui rêve de devenir un « Grand Général des Cieux ». Aux côtés de l’histoire de Shin, Kingdom présente un éventail fascinant de personnages, chacun avec ses propres ambitions, défauts et philosophies.
Parmi eux, le Général Kanki se distingue, non seulement par sa maîtrise militaire, mais aussi par sa cruauté implacable. Sa réputation le précède en tant que général qui torture les soldats vaincus et profane les cadavres sans la moindre hésitation. Kanki, cependant, n’est pas qu’un simple méchant unidimensionnel. Sa brutalité est motivée par une profonde rancœur, dirigée particulièrement contre la classe moyenne.
Le mépris de Kanki envers la classe moyenne ne repose pas sur leur richesse, mais sur leur inaction. Il les voit comme un groupe qui détient le pouvoir de provoquer un véritable changement, mais qui choisit de fermer les yeux sur la souffrance des classes inférieures et la corruption des élites. Selon Kanki, les classes inférieures n’ont pas les ressources nécessaires pour se révolter contre le système, tandis que les classes supérieures, bien qu’elles soient corrompues, ont au moins l’influence pour contrôler la société. Mais la classe moyenne ? Ils restent passifs, satisfaits de leur position, ignorant les inégalités et la souffrance qui les entourent. Pour Kanki, cela les rend complices des injustices du monde.
Sa critique ne s’arrête pas là. Kanki sous-entend que l’inaction de la classe moyenne est dictée par la peur de perdre leur confort et leur stabilité. Ils ne veulent pas risquer la petite sécurité qu’ils possèdent, alors ils laissent les injustices perdurer, tout en profitant silencieusement du système. Cette idée, selon laquelle la classe moyenne pourrait être la clé pour changer la société, mais choisit de ne pas agir, prend tout son sens, surtout lorsque nous pensons au monde actuel.
Les Réflexions de Kanki sur la Société Moderne
Bien que les méthodes et la personnalité de Kanki soient extrêmes, sa réflexion sur la classe moyenne est malheureusement pertinente dans les temps modernes. Combien de fois blâmons-nous les gouvernements, les entreprises ou les institutions pour l’état de la société, tout en restant passifs dans nos propres vies ? Nous voyons les problèmes—le changement climatique, l’inégalité, la corruption—mais au lieu d’agir, nous nous convainquons que nous n’avons ni le temps, ni l’énergie, ni les moyens de faire quoi que ce soit.
Mais le message de Kanki est clair : ceux qui ont le pouvoir de provoquer un changement mais ne font rien sont tout aussi responsables du système défaillant. Et dans le monde d’aujourd’hui, où les réseaux sociaux donnent à chacun une voix et une plateforme, la capacité d’initier un changement est plus accessible que jamais. Pourtant, nous trouvons souvent des excuses pour ne pas agir—que ce soit en blâmant le système ou en nous disant qu’une seule personne ne peut pas faire de différence.
La classe moyenne, en particulier, est souvent coincée dans cette boucle. Positionnée entre la lutte des classes inférieures et le privilège des classes supérieures, elle peut vivre confortablement sans faire face aux réalités les plus dures du monde. Mais ce confort a un coût : plus nous restons passifs, plus nous permettons aux puissants de maintenir leur contrôle et aux souffrances des plus démunis de persister.
Prendre Ses Responsabilités
La vision sévère de Kanki sur la classe moyenne nous oblige à poser une question difficile : Sommes-nous vraiment impuissants à changer la société, ou évitons-nous simplement la responsabilité ? Bien que Kanki utilise sa critique pour justifier ses propres atrocités, l’essence de son message reste stimulante.
Dans le monde d’aujourd’hui, nous nous sentons souvent dépassés par l’ampleur des problèmes auxquels nous faisons face—changement climatique, inégalité économique, corruption politique—mais cela ne signifie pas que nous sommes impuissants. De petites actions, des efforts collectifs et la volonté de sortir de nos zones de confort sont cruciaux si nous voulons voir un véritable changement. Nous ne sommes peut-être pas des généraux comme Kanki, mais nous pouvons encore influencer le monde qui nous entoure.
Alors, la prochaine fois que nous nous sentons frustrés par l’état des choses, au lieu de blâmer le système, peut-être vaut-il la peine de nous demander : Que puis-je faire aujourd’hui pour commencer à changer cela ?
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