Sakuran est un film live-action sorti au Japon en 2007. Il s’agit d’une adaptation d’un manga écrit par Moyoco Anno. L’histoire suit une jeune fille qui gravit les échelons du quartier des plaisirs de Yoshiwara jusqu’à devenir oiran, la courtisane de plus haut rang. La bande sonore du film, composée par Sheena Ringo, renforce encore son atmosphère singulière. L’histoire constitue à la fois une réflexion historique et une critique des dynamiques de genre rigides qui ont façonné – et façonnent encore – nos sociétés.
Religions et prétendue impureté des femmes comme origine de l’inégalité des sexes
Lorsque l’être humain est confronté à l’inconnu, il a tendance à inventer des récits qui confirment ses croyances. Ce fut le cas dans l’Antiquité, lorsque l’on accusait Zeus pour les orages ou que l’on faisait des offrandes à Déméter pendant les périodes agricoles difficiles. Il en fut de même pour les menstruations, dont la compréhension scientifique est relativement récente. Les interprétations religieuses des menstruations comme une impureté ont contribué à une inégalité systémique, faisant des femmes des êtres perçus comme inférieurs ou impurs. Même si le Japon a été moins influencé par les religions abrahamiques à l’origine de ces croyances, il n’a pas échappé à la domination patriarcale. Les récits révélés dans The Black Box Diaries ou le scandale de Fuji TV en sont des preuves : l’inégalité est toujours profondément ancrée, et nous sommes encore loin d’une société où elle serait véritablement perçue comme inacceptable.
Les différences naturelles de pensée entre les sexes peuvent permettre un équilibre mutuel
Notre génétique façonne inévitablement nos schémas de pensée. Il est bien établi que le cerveau des hommes et des femmes fonctionne différemment, et que les langues et cultures activent des zones cérébrales distinctes selon le genre et le contexte d’apprentissage. Cette diversité dans les modes de pensée ne devrait pas être vue comme une limite, mais comme un complément essentiel pour une prise de décision complète. Inclure les femmes dans les espaces d’influence ne relève pas simplement d’une obligation morale : cela enrichit les choix et les perspectives, en apportant une expérience de vie différente, à la fois biologique et culturelle. Une table composée d’un seul type de pensée est, par nature, incomplète.
Pour simplifier, les hommes, souvent portés vers l’affirmation de leur force et de leur supériorité, peuvent privilégier la confrontation et la guerre. À l’inverse, les femmes choisissent plus volontiers l’empathie, la compréhension, et la préservation. Ce ne sont pas des stéréotypes, mais des tendances issues d’un long héritage évolutif et social. Lorsque ces deux sensibilités coexistent dans les espaces de décision, les options se multiplient et les solutions deviennent plus durables. La compassion n’est pas une faiblesse : c’est une autre forme de force, tournée vers l’équilibre à long terme.
Quand nous comprenons enfin la souffrance causée par le choix de la guerre, ou celle vécue par ceux qui vivent dans la pauvreté, il devient plus clair que les décisions gouvernementales doivent être rééquilibrées. Nos sociétés restent encore aujourd’hui largement patriarcales. Ce déséquilibre est une cause profonde de nombreux conflits non résolus. Tant que la vision masculine domine seule, les dommages collatéraux – pauvreté, déplacement, crise écologique – seront minimisés, voire ignorés. En intégrant pleinement les énergies masculines et féminines, nous pourrions imaginer un avenir qui soigne plutôt qu’il ne détruit.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Un leadership fondé sur un double principe patriarcal et matriarcal pourrait-il mener à une société plus équilibrée et plus humaine ? Partagez votre avis en commentaire.
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