Dans Living, réalisé par Oliver Hermanus et adapté du film Ikiru d’Akira Kurosawa, Bill Nighy incarne un bureaucrate des travaux publics qui, en apprenant sa maladie incurable, fait face à la monotonie de sa vie. Surnommé un « zombie » par une ancienne collègue, qu’il admire pour sa vivacité, il réalise qu’il a perdu quelque chose d’essentiel. Cette histoire reflète la difficulté de trouver du sens dans une vie routinière, soulevant des questions profondes sur la connexion humaine, la société, et le but de chacun.
Conversations silencieuses et constructions sociales
Une scène où il dîne avec son fils et sa belle-fille révèle de profonds écarts de communication dans sa famille. Son incapacité à partager sa maladie, l’hésitation de sa femme à exprimer ses pensées et la réticence de son fils à affronter son père reflètent une retenue imposée par la société. Ces barrières non-dites dépeignent une réalité où les rôles sociaux empêchent souvent les vraies connexions, isolant chacun dans son propre silence.
Stagnation au travail : un miroir de la société
Au travail, nous voyons l’inertie qui accompagne souvent la bureaucratie, où la déclaration de Williams : « On peut le garder ici pour le moment, ça ne fera pas de mal » résonne. Cette mentalité, où l’inaction est perçue comme inoffensive, est bien trop courante. Mais au fil du temps, ce manque de but s’accumule, créant d’autres « zombies » dans le système, des individus déconnectés de l’impact qu’ils pourraient avoir.
L’universalité de l’expérience humaine
Bien qu’adapté d’un contexte japonais, le film révèle que les problèmes sociaux en Angleterre ressemblent beaucoup à ceux du Japon. Les nuances culturelles diffèrent, mais les valeurs humaines fondamentales—la bienveillance, l’amour, le respect—sont universelles. Reconnaître ces traits communs nous invite à regarder au-delà des frontières nationales et à apprécier notre humanité partagée.
L’étincelle de la vie : éphémère et précieuse
Ironiquement, ce n’est qu’en apprenant sa mort imminente que le protagoniste embrasse pleinement la vie. Que cette réflexion vienne d’une tragédie ou d’une joie, comme la naissance d’un enfant, cette rare étincelle nous pousse à faire une pause et à réfléchir sur notre existence. Pourtant, comme l’illustrent les collègues du protagoniste, les routines de la vie nous ramènent souvent en arrière, nous faisant perdre de vue cette clarté fugace.
Éviter la vie de zombie
En fin de compte, la façon dont nous vivons est un choix personnel. Nous pouvons nous laisser porter, devenant des zombies, mais est-ce vraiment ce que nous voulons ? Ce film nous encourage à réfléchir soigneusement à notre chemin, à chercher un sens au-delà de la routine et à chérir l’étincelle de la vie avant qu’il ne soit trop tard.
#tales-posts-fr
Laisser un commentaire