Nous avons tous un point de vue différent parce que nous avons :
– un génome différent. Cela va de soi, mais c’est la première chose à accepter
– des expériences différentes. Ne serait-ce qu’à l’échelle d’une même famille, l’éducation reçue par l’ainé est différente du cadet. Les expériences des parents étant naturellement modifiées.
– la mixité des deux phénomènes précédents. En approximant une expérience commune à deux individus, par exemple assister à une séance de cinéma, et en oubliant la différence de lieu géométrique entre les deux sièges, c’est le couple génome/expérience qui donne crée l’expérience chez l’individu.
Chaque instant est une expérience en soi, à partir du moment où l’un de nos sens est activé, ce qui est le cas de manière naturelle sans interruption.
Dans le cadre de l’apprentissage, certaines expériences sont des « one shot ». Se bruler en touchant la plaque chaude est pour la grande majorité des personnes un « one shot », en se brulant une seule fois, nous avons compris le résultat, et il n’y a pas le besoin de réitérer pour que cela soit acquis.
Mais la plupart des autres, il faut les expérimenter, les ressentir, de manière répétée pour que cela s’acquiert.
L »apprentissage de la langue du pays dans lequel on vit, de ses mœurs et coutumes sont des expériences souvent passives, nous entendons et voyons des choses de manière naturelle.
Un exemple d’apprentissage un peu différent, par notre corps. Si nous mangeons tous les jours à la même heure, notre horloge biologique s’y règle, et nous aurons une sensation de faim à l’heure où l’on mangeons d’habitude.
En parlant de mon cas, d’une personne vivant à l’étranger, notre corps et nos sens doivent s’adapter à un environnement totalement différent (et je ne vis pas dans une jungle non plus).
Mais tous nos sens sont « déréglés » d’une manière passive et naturelle.
Beaucoup de personnes qui n’ont jamais vécu à l’étranger ne se posent pas vraiment la question de savoir ce que ça donne, mais de s’habituer à vivre dans un autre pays, c’est obligé son corps et son cerveau à se « réhabituer ». En tout cas pour les personnes qui tendent à essayer de s’imprégner dans la nouvelle culture du pays où ils vivent.
Cela va de soi, mais plus la culture est différente, plus l’adapatation devient importante.
Le Japon et la France sont difficiles à placer sur un spectre, et rien n’est vraiment noir ou blanc, mais pour certains points, franchement, ce sont bien des opposés. Et c’est sans doute une des raisons qui font penser les personnes expatriées, qui se sont bien « intégrées », de manière plus souple, en ce qui concernent les préjugés culturels.
Une étude (Maddux & Galinsky, 2009) montre que les expatriés ayant vécu plus longtemps à l’étranger développent une pensée plus créative et flexible, mais uniquement s’ils se sont véritablement immergés dans la culture locale.
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